Les jeunes et les médias sociaux : quels sont les dangers ?

Les médias sociaux font partie intégrante de la culture des jeunes d’aujourd’hui. Ils font partie de leur identité. Mais ils ne sont pas pour autant sans danger.

jeunes

Quelques chiffres

En Belgique, 64 % des jeunes ont un profil sur un réseau social :

  • 25 % des 9-10 ans
  • 49 % des 11-12 ans
  • jusqu’à 83 % des 13-14 ans

Et ce, alors que la plupart des réseaux - à l’image de Facebook - ne sont pas accessibles aux moins de 13 ans. 41 % des jeunes ont entre 100 et 300 amis en ligne.

Source : Child Focus

 

1. Vie privée

Les jeunes et les enfants aiment partager. Toutefois, il faut savoir que les mémoires des moteurs de recherche conservent tout pendant 5 ans. De plus, les paramètres de protection de la vie privée des réseaux sociaux ne sont pas toujours réglés de manière à ce que seuls les contacts puissent visualiser leurs publications. Les jeunes n’ont pas souvent conscience de la quantité de choses qu’ils publient et qui sont visibles de tous.

Conseils

'Réfléchissez avant de poster' : un conseil à diffuser largement parmi les jeunes utilisateurs des médias sociaux.

Apprenez aux enfants et aux adolescents à régler leurs paramètres de protection de la vie privée sur les réseaux sociaux et assurez-vous que leur profil soit protégé au maximum.

2. Harcèlement

Le cyber-harcèlement est un sujet qui fait malheureusement l’actualité. L’accès quasi-illimité à l’internet et aux médias sociaux offre également une plateforme de choix aux harceleurs. Le harcèlement peut se faire via des blogs, des sites web, des profils sur les médias sociaux, des messages sms, des chats, des e-mails… et être le fait de personnes que l’on connaît ou de personnes anonymes.

Conseils

Via e-mail : conservez les e-mails de menace ou de harcèlement. Toutes les connexions internet ont une adresse IP propre et peuvent donc être tracées.

Via chat : bloquez les personnes indésirables. Les logiciels de chat doivent obligatoirement proposer une telle fonction.

Si le fait est commis via un ordinateur public, dans une bibliothèque par exemple, des caméras sont souvent présentes et auront filmé les utilisateurs.

Surveillez vos enfants et portez plainte auprès des services de police lorsque les choses vont trop loin.

3. Phishing

Le phishing consiste à obtenir certaines informations via l’envoi d’imitations d’e-mails.

Si vous confiez votre mot de passe à quelqu’un et que cette personne en abuse en plaçant des messages au nom de votre enfant, cet acte est punissable (contrairement à ce que la plupart des gens pensent). Un mot de passe est strictement personnel : un tel acte est donc juridiquement répréhensible.

Conseils

Changez votre mot de passe (et celui de vos enfants) tous les 70 jours ; utilisez 5 lettres, 3 chiffres et 2 caractères Unicode.

Installez un bon logiciel antivirus.

Déconnectez-vous chaque fois que vous vous éloignez d’un ordinateur.

Informez vos enfants des dangers du phishing et insistez pour qu’ils ne communiquent pas d’informations ou leur mot de passe sans raison.

4. Gaming

Les jeux vidéo peuvent avoir un effet bénéfique sur le développement du langage, le savoir-vivre et la communication, mais ils peuvent aussi devenir addictifs.

Conseils

Tenez-vous informé des jeux qu’ils utilisent.

Limitez le temps qu’ils peuvent consacrer aux jeux vidéo.

5. Abus sexuel

L’anonymat qui règne sur internet est également propice aux « comportements sexuels illicites ». Ce sont surtout les jeunes filles qui sont ciblées. Elles peuvent par exemple recevoir des propositions pour devenir modèle en précisant de ne pas en informer les parents. Le chantage et les menaces sont deux autres techniques courantes.

Conseils

En cas de suspicion : sauvegardez les tentatives de contact et contactez le gestionnaire du site.

En cas de preuves concrètes : faites une déclaration auprès des services de police.

Faites promettre à votre enfant de n’utiliser la webcam qu’avec des personnes qu’il connaît également dans la vie réelle.

Couvrez la webcam afin que personne ne puisse vous filmer, vous ou votre enfant, à votre insu.

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